La peau et la trace : Sur les blessures de soi
de David Le Breton Métailié, 2003, 141 p. Le livre de David Le Breton se trouve au croisement de son uvre maintenant capitale sur l'anthropologie du corps. Il s'intéresse ici plus spécifiquement aux jeunes générations et aux états limites de certains. Ces jeunes qui se livrent à des actes d'offense envers leur corps qui peuvent nous sembler intolérables en sont là pour lutter contre leur désarroi et ils ont pour cela recours à des moyens peu ordinaires comme de se scarifier, se déchirer, voir se découper. Ces "jeux d'identité" sous forme d'incisions de leur propre chair s'affichent dans l'outrance que eux appellent "réappropriation". Ils utilisent leur peau comme surface d'inscription de leur mal-être. David Le Breton montre comment le recours au corps marque la défaillance de la parole et de la pensée, la dérobade du sens. Le tour de force de David Le Breton est d'avoir réussi dans ce livre très fort, parfois à la limite de l'insoutenable, à montrer que ni les uns ni les autres ne sont des malades, au contraire, ils ont fini par comprendre qu'ils souhaitent vivre, mais que leur désir éperdu d'exister les conduit aux limites de la condition humaine. |
Le Breton David.
La peau et la trace : Sur les blessures de soi.
Métailié, 2003, 141 p.
Titre : | La peau et la trace : Sur les blessures de soi |
Auteurs : | David Le Breton, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : Métailié, 2003 |
ISBN/ISSN : | 978-2-86424-466-0 |
Format : | 141 p. |
Descripteurs : | rite d'initiation / rite social / suicide / vie en prison |
Résumé : |
Le livre de David Le Breton se trouve au croisement de son uvre maintenant capitale sur l'anthropologie du corps. Il s'intéresse ici plus spécifiquement aux jeunes générations et aux états limites de certains. Ces jeunes qui se livrent à des actes d'offense envers leur corps qui peuvent nous sembler intolérables en sont là pour lutter contre leur désarroi et ils ont pour cela recours à des moyens peu ordinaires comme de se scarifier, se déchirer, voir se découper.
Ces "jeux d'identité" sous forme d'incisions de leur propre chair s'affichent dans l'outrance que eux appellent "réappropriation". Ils utilisent leur peau comme surface d'inscription de leur mal-être. David Le Breton montre comment le recours au corps marque la défaillance de la parole et de la pensée, la dérobade du sens. Le tour de force de David Le Breton est d'avoir réussi dans ce livre très fort, parfois à la limite de l'insoutenable, à montrer que ni les uns ni les autres ne sont des malades, au contraire, ils ont fini par comprendre qu'ils souhaitent vivre, mais que leur désir éperdu d'exister les conduit aux limites de la condition humaine. |
Nature du document : | essai |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
---|---|---|---|---|
155 LEB | essai | CDR | 005545 | Disponible |