Mon enfant n'est pas un coeur de cible : Télévision, marketing et aliénation
de Jean-Philippe Desbordes Actes Sud, 2007, 218 p. Suite à son reportage diffusé sur Canal Plus en mars 2007, l auteur enrichit ici son enquête, libéré de toute forme de censure. Témoignages de ceux qui font les programmes télé pour les petits de 0 à 10 ans, analyse des tranches du matin et de l'après-midi, avis de psychologues, de publicitaires, de maîtresses d école... Cet essai est un cri d alarme d un homme de télévision pour qu on préserve nos enfants de certaines pratiques des chaînes privées (et publiques !). Je passe ma journée à rendre les enfants accros à la télé, et ma soirée à en décrocher les miens. (un des interviewés) Le journaliste d'investigation et réalisateur Jean-Philippe Desbordes propose ici un document exceptionnel sur le monde du petit écran, car il est en même temps père un père qui s'inquiète de l impact de la télévision sur son enfant. A partir d entretiens, d'expériences dans l'école de son fils, de sondages, de rencontres, d analyses sociologiques, il parvient à un constat grave : les besoins du marketing, aujourd hui, déterminent une large partie des programmes pour la jeunesse. Et cette influence ne s exerce pas seulement sur les contenus, mais aussi sur leurs formes. Ce n est pas étonnant que la plus grande part du gâteau revienne aux dessins animés. Leur rythme déchaîné répond au besoin des annonceurs : anesthésier (donc rendre malléable) et exciter (rendre accro) l esprit des enfants, soit la meilleure préparation à la réception du message publicitaire. La télé en viendra-t-elle aussi à vendre du temps de cerveau d enfant disponible ? Sans tomber dans un catastrophisme stérile, on peut désormais constater que les conséquences pour les enfants sont très graves : les frontières entre réel et virtuel s'estompent, un rapport d addiction à la télévision et aux autres écrans s instaure, qui est à l'origine de nombreuses fragilités psychologiques, en termes d'identification, de construction de soi et de rapport au monde. Alliant la rigueur du journaliste à la sensibilité du père, Jean-Philippe Desbordes alerte ici à la fois les parents et les professionnels du petit écran. Nous avons la télé que nous méritons, semble-t-il dire, et une télévision qui colonise le cerveau de nos enfants ne nous renvoie pas une image acceptable de nous-mêmes. |
Desbordes Jean-Philippe.
Mon enfant n'est pas un coeur de cible : Télévision, marketing et aliénation.
Actes Sud, 2007, 218 p.
Titre : | Mon enfant n'est pas un coeur de cible : Télévision, marketing et aliénation |
Auteurs : | Jean-Philippe Desbordes, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Arles : Actes Sud, 2007 |
ISBN/ISSN : | 978-2-7427-7153-0 |
Format : | 218 p. |
Langues: | Français |
Descripteurs : | enfant : famille / publicité / société de consommation / télévision |
Résumé : |
Suite à son reportage diffusé sur Canal Plus en mars 2007, l auteur enrichit ici son enquête, libéré de toute forme de censure. Témoignages de ceux qui font les programmes télé pour les petits de 0 à 10 ans, analyse des tranches du matin et de l'après-midi, avis de psychologues, de publicitaires, de maîtresses d école... Cet essai est un cri d alarme d un homme de télévision pour qu on préserve nos enfants de certaines pratiques des chaînes privées (et publiques !).
Je passe ma journée à rendre les enfants accros à la télé, et ma soirée à en décrocher les miens. (un des interviewés) Le journaliste d'investigation et réalisateur Jean-Philippe Desbordes propose ici un document exceptionnel sur le monde du petit écran, car il est en même temps père un père qui s'inquiète de l impact de la télévision sur son enfant. A partir d entretiens, d'expériences dans l'école de son fils, de sondages, de rencontres, d analyses sociologiques, il parvient à un constat grave : les besoins du marketing, aujourd hui, déterminent une large partie des programmes pour la jeunesse. Et cette influence ne s exerce pas seulement sur les contenus, mais aussi sur leurs formes. Ce n est pas étonnant que la plus grande part du gâteau revienne aux dessins animés. Leur rythme déchaîné répond au besoin des annonceurs : anesthésier (donc rendre malléable) et exciter (rendre accro) l esprit des enfants, soit la meilleure préparation à la réception du message publicitaire. La télé en viendra-t-elle aussi à vendre du temps de cerveau d enfant disponible ? Sans tomber dans un catastrophisme stérile, on peut désormais constater que les conséquences pour les enfants sont très graves : les frontières entre réel et virtuel s'estompent, un rapport d addiction à la télévision et aux autres écrans s instaure, qui est à l'origine de nombreuses fragilités psychologiques, en termes d'identification, de construction de soi et de rapport au monde. Alliant la rigueur du journaliste à la sensibilité du père, Jean-Philippe Desbordes alerte ici à la fois les parents et les professionnels du petit écran. Nous avons la télé que nous méritons, semble-t-il dire, et une télévision qui colonise le cerveau de nos enfants ne nous renvoie pas une image acceptable de nous-mêmes. |
Nature du document : | essai |
Exemplaires (1)
Cote | Section | Localisation | Code-barres | Disponibilité |
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659 DES | documentaire | CDR | 005470 | Disponible |